mercredi 14 mai 2008

Un petit moment de réflexion

Un peu avant de partir en voyage, je vous avais parlé d’une expérience spéciale dans mon billet « Un ange est passé? ».

Cette situation m’a effectivement fait réfléchir énormément. Je vous avais fait part de comment je me sentais face au départ de mon ami Étienne en mission. Je ne comprenais pas tellement pourquoi je me sentais ainsi et avec un peu de recul, je me suis comprise. On dit souvent que c’est quand on perd quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur… Heureusement pour moi, je ne l’ai pas réellement perdu, je le vois seulement partir pour un bon moment pour une mission dans un pays où plusieurs Canadiens ont péri déjà. Je souhaite de tout cœur que tout aille pour le mieux pour lui.

Suite à ce petit recule, j’ai compris qu’il nous arrive parfois de pendre une amitié pour « acquise ». Je ne le dis pas au sens péjoratif, mais plutôt dans un sens où il est rare qu’on soit placé devant une situation où on réalise qu’à n’importe quel moment quelque chose pourrait arriver et qu’on ne revoie plus jamais un de nos amis.

Étienne et moi, on s’est connu à l’époque où j’habitais encore à Sherbrooke, mais malgré le fait que je sois maintenant à Montréal, on a toujours gardé contact. On ne se voit pas souvent, même qu’il est arrivé qu’on ne ce voit pas plus qu’une fois ou deux dans une année. Je me disais que ça ne serait pas pire que ces moments-là, mais quand il m’a annoncé qu’il partirait en mission, ce que je ne réalisais pas et que je viens de réaliser, c’est que maintenant, si j’ai envie de descendre à Sherbrooke et aller prendre un café avec lui ou bien si j’ai seulement envie de m’assoir et de jaser avec lui, je ne peux pas seulement prendre le téléphone et m’arranger pour le voir… Et il reste toujours cette possibilité que quelque chose lui arrive pendant sa mission. Et c’est comme si tout ceci m’avait réellement frappée quand je suis repartie de Sherbrooke.

Ce que je ressentais, c’était la peur de perdre quelqu’un à qui je tiens beaucoup et de regretter de ne pas avoir pu passer plus de temps avec cette personne avant tout. Maintenant que mes idées sont plus claires, je mets toutes mes pensées pour que tout soit pour le mieux dans sa mission et qu’il nous revienne en pleine forme. Une fois qu’il sera de retour, je pourrai le revoir aussi souvent que possible ;)

2 commentaires:

Cyberyan a dit...

Comme il n'y a pas moyen de définir l'Absolu,
il faut l'exprimer par son contraire:
c'est ce qui s'appelle la théologie négative.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale:
pour qu'il comprenne la valeur d'une chose,
il faut le priver de cette chose.
— Amélie Nothomb, Attentat —

;)

Geneviève Grondin a dit...

CY: Ouais... On le dit souvent, mais malgré tout, on ne ne réalise pas pleinement tant qu'on ne le vie pas ;)