vendredi 26 octobre 2007

Tout est relatif

Régulièrement, je prends un moment pour appeler mes parents afin de prendre de leur nouvelles et en même temps leur donner des miennes. Donc, en début de semaine, je prends un moment pour appeler mes parents et jaser un peu. Au moment où j'appelle, mon père n'est toujours pas revenu de travailler. Je placote donc un peu avec ma mère et lui raconte ce qui se passe de mon côté depuis la dernière fois que je lui ai parlée.

On jase un peu de tout et de rien et mon père finie par arriver à la maison. Tout ce que j'entends à ce moment là, ce qui est entre autre la raison pour laquelle je sais que mon père vient de rentrer dans la maison, c'est ma mère qui s'exclame:

- Mais ma foi, qu'est-ce qui t'arrive? Tu sembles avoir de la difficulté à marcher!

J'entends un peu par derrière la voix de mon père qui semble dire qu'il a mal et qu'il ne feel pas tellement bien.

Ma mère revient alors à notre discussion et je lui demande donc ce qu'il a. Elle me dit simplement qu'il a mal au ventre au point qu'il a de la misère à ce tenir debout. Comme elle et moi avions pas mal fait le tour des choses qu'on avait à ce dire avant que mon père arrive, je lui dis donc au revoir avant qu'elle ne tende le téléphone à mon père. On jase un peu et je lui demande ce qu'il a qui ne va pas, et il m'explique un peu plus en détail son mal. Ma réaction est alors de lui dire:

- Fait attention, ce que tu me racontes là me fait drôlement penser aux symptômes d'une appendicite.

Il me rassure et me dit que ce n'est pas ça, qu'il doit simplement avoir de la difficulté à digérer quelque chose. Difficile pour moi de lui tordre un bras à distance et d'autant plus, je me dis que c'est lui qui est le mieux placé pour savoir comment il se sent. Donc on continue à placoter et je lui raconte un peu ce qui se passe de mon côté et quelques minutes plus tard, je raccroche la ligne.

La soirée passe et j'ai un feeling weird, je me dis donc que je vais rappeler ma mère le lendemain matin pour prendre des nouvelles de mon père. J'ai des doutes que son problème soit seulement de la difficulté à digérer quelque chose.

Une fois la nuit passée, je me réveille et je suis un peu en retard sur mon horaire, alors comme je suis un peu à la course, je ne pense pas à rappeler à la maison pour avoir des nouvelles et je me dis que s'il y avait eu quelque chose, ma mère m'aurait certainement rappelée pour me le dire. Je fini donc ma journée de travaille et puis en rentrant à la maison, j'en profite pour appeler de nouveau, question d'en avoir le cœur net. Ma mère me répond. On placote un peu, et il est rendu environ 6h15, je demande à ma mère comment mon père va, elle me dit qu'il va bien, mais qu'il n'est pas encore revenu du travail, qu'il avait été retenue car des ingénieurs avaient à le rencontrer pour des rénovations sur la bâtisse où il travail, qu'il devrait rentrer vers 7h-7h30, mais de ne pas le rappeler à ce moment là, car il serait certainement trop fatigué de sa journée. Je lui dis de ne pas s'en faire, je sais comment il est effectivement épuisé quand il revient de travailler après ce genre de journée. Donc on placote un peu encore elle et moi et puis finalement, on raccroche.

Le lendemain midi, jeudi midi plus précisément, ma mère m'appelle sur mon cellulaire, juste comme mon heure de dîner commence. Je réponds donc. Elle semble de bonne humeur, mais tout de même, je me demande ce que me vaut l'honneur de son appel à ce moment-ci de la journée, car ce n'est réellement pas son habitude. Ça ne prend pas beaucoup de temps avant qu'elle m'avoue la raison de son appel:

Ma mère: - Je voulais te dire que papa est à l'hôpital.

Moi: - Ben voyons?

Ma mère: - Tu avais raison l'autre soir, c'était bien une appendicite. Il s'est fait opéré hier soir, vers 9h. Il est rentré à l'urgence hier matin. Je n’ai pas osé te le dire quand tu as appelé hier, je voulais attendre que l'opération soit faite avant de te le dire, des fois que ce n'était pas ce que les médecins pensaient. On ne voulait pas que tu t'inquiètes.

Je dois vous dire que j'étais tout de même soulagée de savoir que mon père était allé à l'hôpital. Je savais qu'il était maintenant entre bonnes mains, et que tout ira pour le mieux bien vite. Ils ont tout de même dû le garder à l'hôpital pour quelques jours. En fait, il aura été là pour 5 jours au total, s'il sort bien demain comme prévu. Ils le gardent un peu plus longtemps, car comme il a attendu avant d'aller à l'hôpital, il y avait de l'infection qui avait commencé à se faire, donc il est présentement sous antibiotique puissants par intraveineuse. Ils veulent s'assurer que l'infection est complètement partie avant de le laisser partir et je dois dire que ça me rassure. Donc, si tout va bien, il devrait sortir demain matin.

Voilà donc ce qui c'est passé pour moi dans les derniers jours. Vous devez tout de même vous demander pourquoi le titre: "Tout est relatif". En fait, c'est ce que mon père a vécu dans les derniers jours. Bougonneux de devoir être à l'hôpital et malade, il n'était définitivement pas heureux de son sort. Mais quand il a fait la connaissance des autres personnes qui se trouvaient dans sa chambre, c'est là qu'il s'est trouvé fort chanceux d'être dans sa propre situation. Un des hommes qui était dans la même chambre que lui avait été opéré quelques semaines plus tôt pour se faire enlever un bout d'intestin à cause d'un cancer qui commençait à être assez répandu (poumons, œsophage, intestin, et ganglions). Tout semblait bien aller pour lui par contre, sa femme venait le chercher hier à l'hôpital, il était bon pour rentrer à la maison.

De son côté, mon père ce doutait que quelque chose n'allait pas. En quelques heures, il a vue la scène changer drastiquement. L'homme en question est passé d'un teint normal à très jaune en quelques heures seulement. Changement de plans. Il ne peut plus retourner chez lui. Il a un empoisonnement de sang et une de ses plaies c'est ouverte et il perd beaucoup trop de sang et de liquides. Les médecins et infirmières sont incapables de lui donner de transfusions...

La pauvre femme de cet homme qui devait être toute heureuse de pouvoir venir chercher son mari et retourner à la maison a eu une toute autre nouvelle à la place...

- Désolée ma chère dame, mais votre mari ne peut pas retourner à la maison, il est transféré aux soins intensifs... et il n'en ressortira fort probablement pas...

C'est là que mon père s'est dit qu'il était finalement bien chanceux d'être là, seulement pour quelques jours, dû à une appendicite. Lui qui était entré là en ne voyant que le pire pour lui, il s'est vite rendu compte, que sa situation était plutôt à enviée face à celle de certaines autres personnes.

Sur ce, malgré que je ne connaisse pas du tout cet homme, ni cette pauvre dame, mes pensées sont avec elle et sa famille dans ce moment difficile.

2 commentaires:

Cyberyan a dit...

Shit, s'il avait attendu encore un peu, c'était la péritonite :oP

Content que les choses se soient finalement réglées au mieux :)

Geneviève Grondin a dit...

Effectivement, s'il avait attendu un peu plus, c'est ce qui ce serait produit. Je suis bien contente aussi que tout soit pour le mieux. Et je serai d'autant plus contente quand il sera officiellement rentré à la maison!